Peur du noir, des monstres, des chiens, des bruits forts… Tous les enfants sont confrontés à des frayeurs plus ou moins grandes auxquelles ils doivent faire face. Celles-ci marquent des étapes inévitables de leur développement.

Pourquoi mon enfant a-t-il peur?

La peur est une émotion universelle nécessaire à la construction de l’identité de votre enfant. Tous les petits éprouvent de l’effroi à différentes périodes de leur vie, à des degrés variables selon leur personnalité.

Lorsque leur cerveau, encore immature, identifie une expérience ou situation comme mettant en péril son besoin de sécurité, il génère une peur en lien avec celles-ci. 

Les angoisses évoluent avec la perception et le développement de l’enfant. La peur de l’inconnu (les bruits, les visages…) et les angoisses liées au monde imaginaire de l’enfant (monstres, sorcières…) font place à des craintes plus rationnelles (accident de voiture, regard des autres, la mort…). Leur capacité à imaginer des scénarios effrayants et à se les remémorer augmente entre trois et six ans. C’est la période de l’enfance où ils vont devoir faire face à de nombreuses peurs imaginaires.

D’où viennent ses peurs? 

Les peurs de l’enfance ont trois origines principales :

• les peurs “classiques”. Elles proviennent de l’imagination débordante du jeune enfant. C’est ainsi qu’apparaît la peur des monstres, des loups, des ogres, … Pour lui, réalité et imaginaire ne font qu’un. Si elles tendent à disparaître avec le temps, ne les prenez pas à la légère. Elles peuvent réellement paralyser votre enfant. 
• les peurs acquises. Ce sont des peurs dues à un choc émotionnel. Elles renvoient à un souvenir terrible d’une situation que l’enfant a mal vécue: du shampoing dans les yeux, des cris lors d’une violente dispute, un rendez-vous médical qu’il a jugé brutal, … Ouvrez le dialogue, essayez un maximum de mettre des mots sur les ressentis.
• les peurs “copiées”. Ces peurs sont l’apanage des enfants “éponges” comme on les appelle. Ces enfants ont tendance à reproduire les comportements de leurs parents. Sans vous en rendre compte, vous leur communiquez vos propres angoisses. De la peur des araignées à la peur de la mort, ils absorbent tout!